5e billet (dernier)


5e et dernier carnet en Argentine
15 février 2007

Dernière Journée en politique et quelques songes dans les cieux...

Je me réveille en sursaut alors que je crois que l’avion va commencer sa descente vers Miami où j’aurai à attendre 8 interminables heures en transit avant de prendre le vol pour Montréal. Toujours un peu endormi, je me prépare à me lever pour me diriger vers le « cock pit », pour demander à Miriam si elle veut que je prenne les commandes de l’avion pour l’atterrissage…

Je me frotte les yeux, je me mets à rire, et je me rends bien compte que je suis encore dans mon rêve qui m'avait fourni une belle suite à notre aventure , Miriam et moi, alors qu'elle m'accompagnait dans le Bas du fleuve il y a 11 ans, dans un de mes projet un peu fou et innovateur (pour l'époque) celui d'amener des immigrants de St-Henri, qui fréquentaient le centre communautaire où nous travaillions, passer un séjour dans l'une des plus belle région du Québec.

Ce projet faisait suite à tout un programme qu'on voulait se donner avec le projet de rapprochement interculturel dans la Petite Bourgogne et le projet de jumelage entre immigrants et québécois. Celui du Bas du fleuve, un projet monté sur mesure avec des partenaires de la région afin qu'à chacun des séjours une douzaine d'immigrants puissent vivre "l'autre Québec", celui du monde rural. Alors que je vois encore Miriam dans le rétroviseur assise sur une banquette arrière entre les Samir et les Fatima, me demander si je voulais lui laisser le volant à l'approche du restaurant Madrid de la sortie 202 de l'autoroute 20.

Voilà que l’hôtesse de l’air me sert mon petit déjeuner avant cette fâmeuse descente, (elle a du s’apercevoir que j’avais besoin de quelque chose pour bien me réveiller (il en va de la sécurité des 200 passagers), puis je me mets à penser à cette dernière journée en sol argentin…

Une journée marquée par un peu de politique, il est vrai que je m’en serais voulu de ne pas m’avoir frotté à la chose d’une façon ou d’une autre avant de quitter ce pays. Tout d’abord je m’en suis allé remontant l’avenue de Mayo en direction du Congresso (parlement des députés). Sur la rue je me suis arrêté au resto-librairie de l’association des mères de la place de Mayo. Au fait cette association est devenue si grande au fil des ans, que l’endroit qui regorge de journaux et de livres de gauche sur les différentes (anciennes et récentes) luttes des peuples d’Amérique latine et de l’Argentine, fait place en arrière à un autre édifice qui est au fait l’université de l’association des mères de la place mayo. On m’a raconté que l’université nationale avait approché cette association pour donner des cours (en Sc. Sociales évidemment) et que l’association avait pris son envol par la suite afin de démarrer cette université populaire…

Au milieu des années 70, lors de la dictature militaire, des milliers de personnes et beaucoup de jeunes avaient disparus, et aucun mouvement ou organisation se trouvait assez fort pour confronter le régime de l’époque. C’est alors que des mères pleurant leurs fils et leurs filles se mirent à se rencontrer et à manifester sur la place centrale de la ville : La Plaza de Mayo. Depuis plus de 30 ans chaque jeudi après-midi, des mères viennent encore demander justice pour leurs enfants disparus… On raconte aussi que c’est grâce à la nature de ce mouvement (l’importance de la mère dans cette culture, que même le régime militaire ne pouvait les empêcher de manifester…) que cette contestation a pu perdurer dans le temps…

J’ai donc mangé mon dernier T-bone argentin dans ce café de solidarité avant de poursuivre ma dernière promenade en ville pour prendre quelques photos… En tournant le coin du congresso, voilà que j’entend des cris, je m’approche pour m’apercevoir que c’était une manifestation d’aînés et de retraités demandant au gouvernement une augmentation substantielle de leur allocation mensuelle. J’ai pris part (évidemment!) à la manifestation questionnant quelques uns d’entre eux… on m’a dit que l’on souhaite faire passer à 1000 pesos par mois l’allocation ($400 canadien), alors qu’elle est de $200 actuellement. Le coût de la vie a beau être plus bas que chez nous, c’est quand même 4 ou 5 fois moins de ce que les plus pauvres de nos aînés reçoivent…. J’ai rencontré Carlos, un homme dans la cinquantaine, qui prenait des photos de la manifestation, il m’a expliqué qu’il demeure en Patagonie et qu’il est venu à Buenos Aires pour les funéraires de son père qui était un vieux militant et qui manifestait chaque semaine avec le groupe que l’on voyait (pour eux aussi ça semble être un rendez-vous hebdomadaire). Lors des funéraires de samedi dernier, les anciens camarades de son père lui a demandé de rester et de se joindre à cette manifestation. Il m’a dit larme à l’œil que son père aurait apprécié qu’il soit là avec la gang… Carlos m’a aussi dit que son père sous les différents régimes militaires, a fait plus de 5 ans de prison. Et que même Carlos dans sa jeunesse pour avoir des idées que le gouvernement n’aimait pas, a dû s’exiler au Brésil quelques années avant que ça se calme.

En poursuivant ma marche pour les heures qui me restait, j’ai pu aller explorer quelques coins que je n’avais pas encore vu du centre-ville, pendant que je réfléchissais à toutes ces gens que j’ai pu rencontrer dans ce voyage et qui espérons-le m’ont fait grandir un peu plus… et ne vous étonnez pas si je deviens végétarien après ce périple carnivore qui se termine…

je vous embrasse...
(saviez-vous que les hommes argentins s'embrassent sur la joue quand ils se rencontrent dans la rue, bien que je sois habitué puisqu'on le fait dans mon cercle d'amis... c'est assez étonnant pour l'amérique latine... un autre exemple pourquoi je trouve les argentins si différents des autres latinos...)

Richard (depuis mon transit interminable de Miami)

4e carnet

4 e carnet en Argentine
13 février 2007

À quelques heures de mon retour vers Montréal, je m'arrête un peu pour penser que finalement j'ai peu écrit et peu lu aussi durant ce voyage... Je n'ai visité aucun musée à Buenos Aires, été voir à peine deux films, aucun spectacle.... Je n'ai visité que très peu de sites touristiques... Mais qu'est-ce que j'ai fait durant ces 6 semaines ?

J'ai l'impression de m'être arrêté... pourtant j'ai marché, marché, marché... ces derniers jours dans la capitale argentine j'ai du avoir marché au moins 1000 Km à travers ses quartiers, (c'est mon intégration aux habitants de cette ville qui amène ce soupçon d'exagération) j'ai marché de la Boca avec ses maisons et ses balcons de couleurs jusqu'à San Telmo et son ambiance de Tango. De là, j'ai vu lors de la féria du dimanche avec ses artisans qui étalent tous leurs trésors sur le bitume au rythme d'un air qui commence à m'être de plus en plus connu, des couples en plein milieu de la rue, qui les jambes entrelancées, nous montrent à tous les passants que cette musique ne fait pas que s'écouter mais aussi se danser...

Du centre de cette ville avec ses avenues aussi larges qu'un fleuve (et là j'exagère à peine...) l'architecture des édifices nous rappelant un passé colonial venant de l'Espagne et quelques influences franco-britanniques à l'organisation de ses rues résidentielles comme commerciales qui nous fait faire comme un saut dans la grande pomme New-Yorkaise.

L'animation des quartiers autour de cette gigantesque avenue du 9 de Julio qui sépare la ville en deux, d'où à tout moment en tournant un coin de rue, on peut y apercevoir cette forme phallique montant au ciel, qu'est l'Obélisque, se croyant seul sur la terre tenant tête à ce tournoiement d'autos empruntant l'une des 18 voies qui l'enferment comme dans une prison...

Du flanage dans les librairies de Corrientes au lèche vitrine de Santa Fe, la frénésie de cette ville n'a pas d'égal... ou peut être si... mais dans des mégapoles de la trempe de Paris ou New-York... et là je n'exagère pas...

Oufs... enfin un petit havre de paix que sont les parcs des quartiers de Palermo et de Recoletta... Le cimetierre où reposent les grands du monde argentin dont l'inévitable et innoubliable Évita Perron qui toujours comme un mythe, continue d'être présente dans les coeurs des argentins même plus de 50 ans après sa mort...

J'en ai vu quelques grands dans les boutiques ou les stands de journaux de coins de rue, sur des cartes postales ou des posters, que ce soit le CHE dont cette terre à vu naître comme Astor Piazzolla et Carlos Gardel (ces grands du Tango)... Mafalda et d'autres encore... mais la grande vedette, est sans conteste la PARILLA ET LE VIN ROUGE... La viande (surtout de boeuf) est à l'Argentine ce que la baguette et le bérêt est à la France...

Voilà pour ce tour d'horizon de ce coin de pays de l'hémisphère sud...

LA BOLIVIE DE MIRIAM ET CHAVIN
Ce retour à la fin de ce voyage dans la capitale argentine est venu contraster (les voyages sont souvent fait de contrastes... sinon il faut parfois les provoquer) mon épisode bolivienne qui était totalement innatendue il y a deux semaines à peine...

Des images très fortes me resteront de cette aventure que je me suis donné le droit de vivre malgré qu'elle me semblait une certaine folie... une folie pas tant au niveau du fric dépensé pour prendre l'avion de la Patagonie argentine jusqu'au nord du Chili pour revenir à Buenos Aires afin de terminer le périple, mais bien au niveau d'une liberté à se permettre pour répondre à ses instincts d'aventuriers...

Me voici sortant du bus pour traverser la frontière Chili-Bolivie ce samedi il y a dix jours, avec un rythme de tortue pour se rendre au poste des douaniers afin que mon coeur à plus de 4200 M d'altitude tienne le coup... Je suis comme sur un nuage... sensation bizzarre, je m'allonge le bras sur un stand d'un petit commerçant pour prendre un thé de coca espérant que cette boisson réussira à me garder debout, les deux pieds sur terre... après une longue file pour recevoir la fameuse étampe dans le passeport, nous retournons tous, dans le bus pour continuer notre chemin sur la terre des Aymaras et d'Evo Morales... La basse pression dû à l'altitude me fait fermer les yeux quittant ainsi la splendide vue du volcan enneigé de Sajama et de vicugnas (petits cousins des lamas et des alpacas qui vivent à l'état plutôt sauvage) ...

Je me réveille en sursaut et j'aperçois à l'horizon sur la route une pancarte et un embranchement d'une route secondaire... il n'y a pas de doute c'est bien là qui est mon terminus... Nous sommes arrivés à l'intersection pour aller à CURAHUARA DE CARANGAS... le bus lui poursuivra sa route sans moi vers la capitale bolivienne : La Paz !

Je me retrouve en l'espace de deux minutes sur le pavé au milieu de nulle part ou bien peut-être du paradis... à quelques Mètres de moins à peine en altitude que le poste frontalier que nous avions passé une heure avant... Le village se trouvant à 5 Km, je dois prendre une décision d'attendre un mini bus ou une voiture ou bien m'engager à pied à travers l'altiplano bolivien...

Je prend mon pouls, je mesure la chaleur de ce soleil radieux en milieu d'après-midi... (je peux vous dire que l'astre est brûlant à cette altitude...) Je m'engage donc sur cette petite route tranquillement au pas de tortue pour commencer afin de respecter mon rythme cardiaque et mon corp qui a reçu tout un choc en quelques heures passant du niveau de la mer sur le bord du Pacifique à Arica au Chili, à cette hauteur vertigineuse de l'altiplano Andin.

Après deux heures j'arrive dans cette communauté de maisons en Adobe (terre et brindille de foin) demandant pour la maison de mes amis Miriam et Chavin.... des troupeaux de lamas et d'Alpacas cherchant leur nourriture dans les champs ne semblent pas trop se préoccuper de ma présence, mais moi malgré une fatigue dû au mélange du mal d'altitude et de chaleur, j'ouvre grand mes yeux pour admirer ce décor qui s'apparente plus à des aspects lunaires qu'à ce que notre planète m'avait habitué de voir...

Un gentils voisin, m'amène à la maison de mes amis où on se cogne le nez sur une barrière fermée, il m'amène à côté dans une maison qui sert d'auberge et de quincaillerie du village pour attendre mes amis... j'avais été mis au courant que les jours précédant mon arrivée, mes amis seraient dans la capitale et qu'ils devaient revenir que ce samedi en fin d'après midi...

À peine 30 minutes se sont écoulées quand j'ai entendu par la fenêtre ce Chavin avec ce sourire fendu jusqu'aux oreilles venu me chercher pour m'amener à mon amie Miriam... les cris de joies de mon amie et des enfants ont vite retenties au milieu de la rue pour accueillir ce visiteur un peu impromptu... Si j'avais réussi à parler à Chavin au cours de la semaine, Miriam tant qu'à elle n'était pas au courant de mon arrivée... mais quelques indices lui avaient quand même mis la puce à l'oreille à propos de ma venue...

Voilà que commence une aventure de cinq jours mêlée de retrouvailles avec mes amis, de discussions autour de l'organisation communautaire vécue en contexte de coopération internationale, d'intégration de la petite famille dans la communauté de Curahuara de Carangas parmis les indiens Aymaras, et plein de surprises m'attendaient pour ce passage...

Miriam, mon ancienne collègue de travail dans le milieu communautaire de St-Henri et surtout mon amie est venue dans cette communauté avec toute sa petite famlle pour un contrat de deux ans pour le CECI (ONG canadienne)... Elle a donc lâché sa job d'organisatrice communautaire au CLSC de ST-Henri pour vivre, elle et les siens, la vie andine au milieu des indiens aymaras dans un projet sur la santé qui a pour objectif d'améliorer la qualité de vie des habitants et de réduire la mortalité infantile.


Des idées, de la créativité, de l'énergie, voilà comment j'ai retrouvé mon amie et sa famille... en l'espace de huit mois ils se sont intégrés dans une communauté si différente de ce que nous pouvons connaître, dans le plus pur respect du quotidien des habitants espérant que ces derniers leur fassent une place au sein de leur communauté.

Les différences culturelles, mais surtout de confort n'ont pas arrêté la petite famille qui de jour en jour ont multiplié les contacts et les relations pour faciliter leur intégration... Pas seulement Miriam, mais les enfants en intégrant l'école du village et surtout Chavin, qui soit en support à certains projets de Miriam au niveau de la santé ou en développant ses propres projets, a su lui aussi faciliter l'intégration de toute sa famille...

Miriam n'arrête pas, elle me traîne partout, chez le maire, au centre de santé voir le médecin, voilà la sage femme qu'elle me présente en passant dans la rue... on aperçoit au loins des hommes et des femmes qui sont tous de couleurs vêtus, ce sont des autorités originaires de communautés plus éloignées de passage au centre de Curahuara.... Je me rend compte que Miriam est dans son élément.... elle a réussi à faire de la concertation au niveau de la santé dans ce contexte si éloigné du notre au Québec. Réunissant les tenants de la médecine moderne médecin, maire, infirmière avec les adeptes de la médecine traditionnelle, guérisseuse, sage-femme, autorités originaires... Des petits projets se développent dans ce sens une chambre de naissance adjacente au centre de santé va permettre à la sage femme d'accoucher des femmes à proximité d'un médecin en cas de problème et ainsi rapprocher des femmes réticentes à la médecine moderne d'accoucher dans un contexte à la fois naturel et un peu plus sécuritaire... Une brigade de la santé avec des jeunes du village est en vu, ces jeunes qui seraient formés s'en iraient dans les zones rurales les plus éloignées afin d'enseigner et de sensibiliser les communautés à certains aspects d'hygiène pour éviter certaines maladies...

Avec les écoles des communautés éloignées qui n'ont ni électricité ni eau courante, voilà qu'on tente une expérience de collecteur solaire sur le toit de l'école afin d'obtenir de l'eau chaude pour permettre aux enfants de se doucher et de se laver les mains.... Cette iniative en collaboration avec une organisation autrichienne est aussi un test pour Miriam (et Chavin qui est très impliqué dans ce projet) pour voir si les communautés se mobilisent autour de ces projets.

Déjà les professeurs de ces écoles éloignées du centre de Curahuara, rencontrés lors de mon passage indiquent une énergie qui va dans le même sens que le projet...

De passage à Curahuara de Carangas en même temps que moi, des amis Patrice et Annie, se joignent afin que nous allons chercher dans des champs deux petits agneaux qui nous ferons grâce un peu plus tard de leur chair...

Chavin ayant appris depuis peu à saigner l'animal nous installe "un ÉTAL de boucher" pour l'occasion dans l'arrière cour... Pat et moi tenons les pattes alors que Chavin avec son couteau un peu mal aiguisé tente de faire souffrir l'animal le moins possible... un des petits agneau servira à la fête improvisée pour le départ du médecin qui a passé plus de 4 ans dans la communauté...

Le soir venu, nous nous rendons au centre de santé pour cette fête avec nos morceau de viandes cuit au four à bois afin de se réunir avec les acteurs locaux de la communauté...

Pour ce qui est du mal d'altitude malgré une certaine fatigue présente, de jour en jour s'atténue avec l'aide des feuilles de coca que je mâche, mais voilà que mon passage s'achéve.

Miriam qui n'est pas arrêtable, nous raconte chaque soir, plein d'anectotes qui se sont passées au cours de leurs premiers mois dans leur nouveau chez soi... On se raconte des nouvellles du Québec... racontant la dégringolade de Boisclair ou encore des Accomodements raisonnables... ayant travaillés tous les deux dans le milieu de l'immigration ... ce sont des sujets qui nous interpellent...

Chavin a quitté pour La Paz pour rejoindre les autrichiens qui viendront passer quelques jours dans la communauté pour installer et donner la formation sur le collecteur solaire... (à des personnes de la communauté mobilisées par Miriam et qui deviendront- espérons le - des agents multiplicateurs). Il est passé par le terminus m'acheter un billet de bus La Paz- Arica(Chili)... afin que je puisse reprendre au croisement des routes de Curahuara le même transport qui me ramènera après 5 jours de stage en organisation communautaire, vers le Chili et le Pacifique...

C'est dans ces petites expériences que nous réalisons que nous sommes en vie et qu'il vaut mieux en profiter pour réaliser des souhaits qui nous sont chers...


Bonne fin de journée


Je vous embrasse

Richard

3e carnet




3e carnet
3 février 2007

J'ai quitté hier Bariloche (et l'Argentine!) après y avoir passé mes dernières heures à magasiner du chocolat et des petites surprises pour nos amis qui sont sur l'Alti-plano Bolivien à 4000 M d'Altitude...

Je passe finalement aux actes de traverser ce si long pays qui est le Chili du sud à sa limite nord avec le Pérou et la Bolivie, afin de me rendre en Bolivie demain voir Miriam, Chavin et les enfants.... une distance en avion (vu le temps qui me manque) d'environ 3500 Km longeant les Andes et parfois la côte du Pacifique puisque ce pays si long n'a à peine que 200Km de largeur, pris entre le Pacifique et la corfdillère... avec la cordillère des Andes marquant presque toute sa frontière avec l'Argentine et la Bolivie, est comme une espèce de colonne vertébrale... (ici aucun jeux de mots avec Pinochet qui a régné trop longtemps ce pays...), puis le reste demain en bus pour environ 6-7 heures, traverser cette région nord chilienne qui jadis appartenait aux Boliviens et qui leur donnait accès à l'océan Pacifique auquel les Chiliens ont conquis... et puis entrant dans ce pays pour un 200 Km afin de rejoindre à Curahuara de Carangas mes amis dont Miriam qui est coopérante depuis juillet dernier pour une période de deux ans avec le CECI sur un projet de santé communautaire qui a pour objectif de mieux prévenir la maortalité infantile... J'en saurai évidemment plus en passant ces 6-7 jours en leur compagnie.

Cette idée de me rendre en Bolivie aussi folle qu'elle peut paraître... ne m'a pas quitté la tête depuis cette bière samedi soir passé dans ce village de la Patagonie au sud de l'Argentine... Cette distance parcouru hier soir avec mon arrivée à Arica (à la frontière avec le Pérou) m'a encore fait remarqué comment ce continent est si vaste et cela n'enlève en rien à tous ces rêveurs tel le CHE ou Bolivar d'avoir tenter de réunir tout ce continent sous une même nation...

Quel souvenir! 7 ans après avoir foulé le sol de cette petite ville frontière et portuaire... nous avions fêté Josée et moi Noël en 1999 avant de se rendre dans la plus haute capitale du monde qui est La Paz en Bolivie fêter le tournant du millénaire... date que tous se souviendront alors que pliusieurs craignaient le fameux BOG... où étiez-vous le 31 décembre 1999?

J'ai atterri la nuit dernière à 3h du matin dans ce petit aéroport après la "run de lait" chilienne... il y a eu 4 escales pour traverser ce pays... je connais si peu de ce pays... c'est la 2e fois que j'y viens et je n'aurais connu que Arica à l'extrème nord... et bien sûr quelques aéroports... Mais pour moi, je sens une familiarité plus qu'avec l'Argentine... (il y a une grande différence malgré une frontière commune si vaste...) Peut-être cette familiarité me vient de tous ces amis et collègues d'origine chilienne, connus dans mes 12 ans à travailler dans le milieu de l'immigration, 3 directeurs d'organismes ont été mes patrons, une bonne dizaine de collègues étaient chiliens en plus de tous ces amis... un coloc chilien bref... Il peut être normal de se sentir un peu chez soi, ici...

Après une nuit très courte dans ce petit hôtel de l'avenue Général Velasquez où l'employée de nuit m'attendait désespéremment pour retourner dormir, j'ai sorti ce matin sur la rue pour commencer ma seule journée en pays chilien avant de prendre le bus pour l'altiplano bolivien ... j'ai sorti dans la rue... comme celà en me demandant qui était ce fâmeux général Velasquez... en demandant à quelques personnes dans la journée... j'ai eu aucune réponse valable... Comment on ne peut pas connaître nos héros qui ont marqué notre histoire et à qui on a donné le nom d'une rue en leur honneur... Puis je me suis mis à penser que peut-être dans 150 ans que mon arrière-arrière petit fils vivant dans le Mile-End et recevant un cousin français qui l'amène au YMCA ROBERT-BOURASSA au coin de ROBERT-BOURASSA et ST-Viateur... et le français demandant à mon arrière-arrière petit fils... qui était Robert Bourassa??? Je n'ai pas besoin de vous dire la suite de ma réflexion...

Ce transit en sol chilien aussi court qu'il peut parraître, doit être efficace... car j'ai beaucoup de devoirs en cette journée avant de quitter pour la Bolivie... Je me suis fait une petite liste de priorités que voici:

1- Appeler au consulat bolivien (il y en a un à Arica) pour vérifier si je n'ai pas besoin de VISA (...une lecture à l'auberge de jeunesse de Bariloche avant-hier dans un vieux Guide sur le Chili disait que les canadiens avaient besoins de VISA... alors que jusque là... j'étais sûr du contraire)

2- Aller au terminus pour s'informer des bus de demain pour la Bolivie ... et acheter le cas échéant un billet...Demander en prenant un billet pour La Paz si je peux descendre à un endroit le plus près possible de Curahuara de Carangas (qui ne se trouve pas tout à fait sur la route vers La Paz)...

3- sortir davantage de pesos chilien afin d'en changer en bolivianos (pour ne pas être mal pris demain)

4- Chercher des pilules contre le mal d'Altitude... Je sais que l'on servait du maté (thé) de coca avant d'arriver à la frontière qui est à plus de 4000M... mais je ne sais pas si cela se fait toujours...(cette montée de Arica sur le bord de la mer à la frontière bolivienne à 4000 M se fait en 3-4 heures... radical pour notre corp...)

5- Laver ou faire laver une partie de mes vètements ...

6- Répondre à la promesse faite à Diane Bachand amie qui travaille au CECI à qui j'ai demandé des infos cette semaine... elle qui connaît bien Arica, m'a demandé de prendre un Barros Luco bien graissseux (sandwich de steak, avec fromage et avoca entre deux pains chiliens) à sa santé...

7- Répondre à ma promesse de prendre un Céviche pour profiter un peu des trésors que peut nous donner la mer...

8- Mettre les deux pieds dans le Pacifique alors que c'était quelque chose de totalement innatendu il y a 5 jours à peine...

9- M'acheter de la crème solaire #15 (en faisant les bagages de retour de Rozana la semaine dernière, j'ai mis la #15 dans son sac et j'ai gardé la #30) pas fort si je veux me faire un p'tit tan lors de ces quelques heures de plage...

10- venir pour terminer ma longue journée dans un centre internet...Pour vous écrire!

J'ai été plutôt efficace, déjà à 14h, j'avais fait les trois quart de ma liste, si bien qu'il me restait à mettre les 2 pieds dans le Pacifique, manger un ceviche et vous écrire...

Pour ce qui est du terminus, bien que j'aime marcher lorsque j'arrive dans une nouvelle ville, le terminus se trouvant un peu à l'écart du centre et cette châleur déjà accablante à 10h30 du matin qui contraste mes dernières journées en Patagonie, je décide de prendre un taxi pour revenir vers le centre d'Arica. J'ai mon billet en poche pour le bus de 9h30 demain matin en partance pour La Paz, je devrai bien surveiller pour arrêter à mi chemin à un endroit propice pour prendre un mini-bus pour Curahuara de Carangas... Argent bolivien en poche, et pilule contre le mal de l'altitude dans mon sac, c'est avec un sourire que la fille du consulat m'a répondu que je n'avais pas besoin de visa pour les séjours de moins de 30 jours en Bolivie... Petite déception au moment du dîner, est le Barro Luco que je me suis enfilé... ma chère Diane rien à voir avec les savoureux Barros Lucos de mon quartier coin St-Urbain et Fairmount... il n'y avait même pas d'avoca dedans! plutôt sec non! Mais je dois t'avouer que de manger un Barro Lucos au milieu de la rue piétonne de 21 de Mayo d'Arica en plein ambiance du midi suffisait au délice... Le café au lait qui accompagnait était meilleur que tous ceux pris en Argentine... celui qui se rapprochait le plus à mon café au lait que Jay me prépare au Club social de la rue St-Viateur...

Voilà je m'en suis allé passer une bonne partie du reste de ma journée sur le sable face au Pacifique, regardant les vagues... ça donne de la perspective... surtout quand une charmante Khrisna qui vous a vendu des petites boules à la noix de coco avec de la farine intégré... vous regarde avec un sourire et vous invite à la méditation de 19h dans leur local du centre ville...

En m'en allant vers la plage, j'allais clopin clopant quand j'étais en train de dépasser sur le trottoir un vieux monsieur... j'ai ralenti mon pas en lui adressant la parole, sur le climat, les plages et les ceviche... après un brin de causette il me dit que c'est au marché en me nommant le restaurant "El Rey de los mariscos" qui font les meilleurs Ceviche et pas cher... il me met en garde contre ces grands restaurants de plages que nous passons à cet instant qui arnaquent les touristes... Alors écoutant cette petite voix je m'en suis allé mangé le meilleur Ceviche au ROI DES FRUITS DE MER... afin de remplir la 9e priorité de ma liste... et tantôt en pesant sur SEND après avoir fini ce message...j'aurai rempli ma 10e et dernière priorité de la journée et j'irai me coucher assez fier de ces derniers 24 heures en (on peut le dire) Amérique du sud!

Bonne fin de semaine et à la semaine prochaine !

Je vous embrasse!

Richard
PS: Là vous vous demandez si je suis allé méditer avec la jolie Khrisna ... Devinez pour voir!
2e carnet en Argentine
Villa La Angostura, Patagonie, Argentine
29 janvier 2007


Après avoir vécu la Capitale Argentine et le bord de mer à quelques heures à son sud, puis de nouveau Buenos Aires…. pour laisser ma fille Rozana à l’Aéroport dans les mains de mon amie Dorotéa pour leur grand retour vers Montréal… voilà que je vais seul ici en Patagonie après 20 heures de bus de la Capitale jusqu’au sud du pays… du côté de la cordillère des Andes à deux pas et demi de la frontière avec le Chili…

Comme il est grand ce pays du nord au sud et d’est en Ouest… Ici à Villa La Angostura où je me trouve chez Bunga la sœur de Dorotéa, qui a 3 magnifiques ados… je laisse le temps … mon temps prendre son cours après deux semaines et demi d’intensité avec le soleil de ma vie… ma tendre Rozana.

Depuis quelques jours donc que je partage l’annexe de la maison avec un perroquet, deux chats et le meilleur ami de l’homme de la maison qui me rend visite à l’occasion… Je n’ai pas trop bougé depuis… à peine deux grandes excursions avec un argentin rencontré dans le bus Buenos Aires- Bariloche et qui venait passer quelques jours à Villa La Angostura pour vendre des vêtements… Malgré un relâchement qui m’amène à plutôt choisir le chemin du repos que celui de parcourir le monde… je m’en serais voulu de ne pas au moins faire quelques excursions pédestres dans cette partie nord de la Patagonie. Mais mon énergie ne m’amènera pas à en faire beaucoup plus… du moins c’est ce que je croyais jusqu’à samedi soir.

En prenant une bière au pub de la place après avoir mangé une truite citronnée et déguster une demi-bouteille d’un fameux Cabernet Sauvignon local, il m’est venu un grand flash… une sorte d’appel des Dieux, de l’Univers, des étoiles (ou peut être de la fameuse Comète qui est passée par ici et que nous avons pu très bien observer…) Je me suis rappelé tout à coup la conversation téléphonique que j’ai eu avec mon amie Miriam en septembre dernier,(Ici j’ouvre une parenthèse pour vous dire qu’ elle est avec toute sa petite famille dans l’Altiplano Bolivien dans un village à 4000 M d’altitude… comme coopérante du CECI pour deux ans… elle (et toute la petite famille) a tout lâché : job (comme organisatrice communautaire au CLSC St-Henri), location de leur appart… les enfants qui allaient à l’école… etc… pour aller s’installer pour deux ans dans ce bled bolivien… où à part une race de patate qui résiste au froid et à l’altitude rien ne pousse… sauf évidemment des Vicunas (petits lamas) qu’on soustrait la laine et aussi les sourires de ces petits Aymaras aux joues brûlés par le soleil andin … fin de la parenthèse)….

Je me suis donc remis devant ma choppe de bière de ce pub d’un village de la Patagonie, qui ressemble étrangement à un St-Sauveur rempli de touristes en plein été, avec comme exception la cordillère des Andes en arrière plan… Dans ce pub donc, jouant sur l’écran géant des vidéos des hits des années 80, mais sans le son puisqu’on a préféré le hip hop pour garder les jeunes comme clients alors que nous aurions pu danser sur les paroles de « Caméléon » de Boy George…

Tout à coup… assieds seul au bar, je me repose les grandes questions existentielles… pourquoi je voyage, pourquoi suis-je ici dans un lieu si similaire à chez nous… que suis-je venu y faire, qui suis-venu y rencontrer… vous voyez ce genre de questions… Et là bang…je repense à cette discussion téléphonique avec Miriam, dans laquelle j’avais renoncé à son invitation d’aller en Bolivie, prétextant que c’était trop loin et que durant ce voyage je voulais surtout connaître et me concentrer sur le pays du Tango…

Je me suis donc mis à commencer à calculer les jours qui me restaient de voyage avant le retour, et me suis dit peut-être que ça vaudrait la peine d’y aller… peut-être qu’il y aurait un avion jusqu’au nord du Chili (ARICA pour ceux qui connaissent la géographie sud-américaine) et de là prendre un bus pour aller en Bolivie… (4-5 heures à ce qu’il paraît du souvenir que j’en garde…) …

Cette idée ne me quitte plus depuis… recherches sur internet, visite dans les agences de voyages… etc… j’ai quelques heures pour prendre une décision … Cet appel de la Bolivie est du à l’envie de revoir Miriam et de la voir à l’œuvre dans le contexte de l’organisation communautaire de ce coin de pays, transférant son expérience de concertation des quartiers du Sud-Ouest de Montréal vers l’Altiplano bolivien afin de contribuer à trouver des solutions par la concertation locale du milieu de la santé, à réduire la mortalité infantile du aux conditions de vie et au manque d’eau et d’hygiène. Elle semble (ainsi que Chavin et les deux enfants) comme nous l’indiquait son dernier E-mail, heureuse comme un poisson dans l’eau…

Dois-je donc traverser les trois quarts du continent sud américain pour aller revoir (mais cette fois dans un tout autre contexte que celui de janvier 2000) dans ce pays si près du soleil (et peut-être un peu de Dieu…) comment on peut survivre à l’adversité rugueuse de ces hautes montagnes… et faire humblement (comme seule Miriam est capable de le faire) le métier d’organisatrice communautaire ???

Voilà où j’en suis… Je prendrai une décision d’ici demain matin… Dois-je rester dans le pays d’Évita Perron, du Tango, et du Maté ou bien me rendre dans celui des lamas des Aymaras et de leur président Évo Morales?

C’est ce que nous verrons plus tard !

Je vous embrasse… (j’ai retiré Miriam de ma liste d’envoi… puisque je veux peut-être lui faire une surprise…) Alors Chhhhhhhhh pour ceux qui la connaissent.

Salut

Richard
1er carnet en Argentine
15 janvier 2007

Après une dizaine de jours en Argentine avec Rozana, je me décide d’écrire un premier petit carnet afin de vous donner quelques unes de nos impressions de ce pays du bœuf, du vin, des Gauchos (cow-boy), des submarinos (chocolat chaud), du Che, d’Évita et de Malfalda…

Tout d’abord je dois vous dire que mes deux derniers mois de l’année (rénos, déménagement, et tout ce qui vient avec …) ne m’ont pas vraiment permis de préparer ce voyage comme on le ferait normalement… Alors je me suis retrouvé à faire mes bagages à la dernière minute et me voilà avec deux rasoirs, deux tubes de crème solaire, pas de chapeau, ni de costume de bain, des livres en trop… mais aussi des kilos. Mais le fait de voyager sans trop de préparation a sûrement aussi ses avantages, au niveau de la réduction des attentes par exemple. Le voyage a commencé un peu sur le pilote automatique dû à la fatigue, et comme dans tout bon voyage, peut-être que c’est le décrochage de notre quotidien qui sera l’attente numéro 1, s’il y en a une… mais je devrai la jumeler avec du repos pour bien entamer ce séjour avec ma petite Rozana.

Un voyage Montréal-Buenos Aires long de presque 20 heures, dû à un arrêt de 4-5 heures au pays de los yankees à Miami, nous a fait apprécier notre arrivée dans la capitale argentine au petit matin du 5 janvier. L’appartement, plutôt un studio du 11e étage d’un édifice du centre-ville, que nous avions loué pour nos premiers jours, nous attendait loin du chahut des rues achalandées d’une heure de pointe d’un vendredi matin de cette métropole d’Amérique du sud.

J’aurais bien commencé ce séjour par une petite sieste, mais ma tendre Rozana ne l’entendait pas ainsi… Je lui avait tant parlé de ces morceaux de chocolats que l’on plongent dans des verres de lait chaud qu’on appelle submarino (sous-marins) et que l’on sert dans les nombreux cafés argentins, la princesse n’en avait que pour son palais! Alors faisons un petit tour du carré et allons prendre notre premier submarino argentin !

Malgré que l’automobile semble régner davantage sur cette ville qu’à Montréal, les endroits d’arrêts, les parcs, l’architecture, les charmes de cette ville, dont ses cafés qu’on ne décompte plus, nous permettent d’apprécier la vie urbaine. Malgré la vie trépidante nocturne que Buenos Aires semble avoir, les enfants ont aussi leur place le jour avec beaucoup d’endroits qui leurs sont réservés. Nous avons fait l’expérience d’un des deux zoos de la ville, le musée des enfants qui est dans un centre d’achat (un peu trop commercial à mon goût, mais Rozana a aimé…), les parcs de la ville, etc…

Notre premier dimanche argentin nous l’avons passé près de notre quartier dans San Telmo, où l’on ferme l’avenue Defensa pour y installer sur plus d’un kilomètre des centaines de kiosques d’artisans, des spectacles de musique, de théâtre… c’est là que nous avons vu nos premiers danseurs de tango… on m’a même initié à un premier cours, Rozana a bien ri!

Nous avons retrouvé notre amie Dorotéa chez sa tante Cynthia au cœur de la ville. Que ça fait plaisir de rencontrer des argentins en Argentine… non, ce n’est pas tout à fait que je veux dire… mais en tout cas vous devez sûrement comprendre… Dorotéa ramènera Rozana à Montréal après deux semaines et demi de voyage alors que je continuerai seul ce périple jusqu’à la mi-février. Avec Dorotéa et Cynthia, j’ai été initié à mes premiers morceaux de bœufs argentins… ici c’est le maître des repas. Nous retrouvons des parrillas (resto où l’on vous sert des grillades et des pièces de viandes de toute sorte) à tous les coins de rue… S’il est vrai que les pets de vaches font plus de gaz à effets de serre que l’automobile, disons que le trou dans l’atmosphère au dessus du pôle nord est à l’industrie pétrolière nord américaine ce que le trou au dessus du Pôle sud est aux pets des vaches argentins…


Depuis 5 jours que nous avons quitté la capitale pour San Clemente del Tuyu, une petite ville de la côte qui se trouve à l’embouchure de la très grande Rio Plata et l’océan Atlantique…Ça fait du bien ! Ici encore nous n’avons pas eu trop de problème à trouver des activités familiales à faire, plage, parc récréo-touristique marin (El mundo marino, une espèce de walt disney du milieu marin) et même dans un centre de bain thermal ou nous avons passé toute une journée, Rozana a eu sa place avec de l’animation pour enfant et quelques uns des bains (piscines avec eau sulfureuse ou salée) destinés aux familles… Quelle journée!

L’aspect le plus remarquable de la société argentine est la consommation du maté et son omniprésence … partout à la plage, sur la rue, dans les endroits publics, on traîne avec soi le grand thermos d’eau chaude et son sac de maté (herbe argentine qu’on consomme en infusion), on rempli au trois quart avec les feuilles séchées, un récipient conçu pour cette boisson, on rajoute l’eau chaude et on boit avec une tige (des fois en métal). Quand c’est l’heure du maté autour de 4-5 heures de l’après-midi… toute l’Argentine semble s’arrêtée! Riches, pauvres, travailleurs, chômeurs, hommes, femmes, jeunes, vieux, autochtones et blancs… s’il y a quelque chose qui unit les argentins ce n’est ni Évita ou Malfalda mais bien cette boisson!

Nous retournons demain à la capitale, c’est la fête de Rozana, je tenterai de lui trouver un petit quelque chose de spécial pour souligner l’arrivée de ses 6 ans… Elle demeure toujours année après année une excellente voyageuse… Bonne fête Rozana!


On vous embrasse !

Richard et Rozana

On va y arriver...

À 2 semaines du départ... réno-boulot-déménagement et insomnie en plus des fêtes... ne me permettent pas encore à penser au voyage...Richard Ryan